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Arrestation de manifestants dans le centre d’Alger

Des manifestants réunis dans le centre d’Alger, coeur de la contestation qui secoue l’Algérie depuis près de deux mois, ont été interpellés dimanche, avant d’être rapidement relâchés. La veille, une dizaine de militants d’un mouvement de jeunesse et d’un parti de gauche avaient déjà été interpellés alors qu’ils allaient manifester, puis libérés dans la nuit.

Si la contestation se traduit essentiellement par des cortèges monstres le vendredi, jour de repos hebdomadaire en Algérie, des manifestations de moindre ampleur se sont multipliées les autres jours. Mais la police anti-émeute est désormais déployée durant la semaine sur le parvis de la Grande Poste, épicentre de la contestation dans la capitale, dont elle interdit l’accès.

« Une dérive »

Plusieurs centaines de personnes se sont alors rassemblées sur une place à 200 mètres de là, que des policiers ont tenté d’évacuer, arrêtant plusieurs militants. Les manifestants se sont dispersés une fois ces derniers libérés, une heure plus tard. La veille, les dix militants arrêtés avaient passé plusieurs heures dans un commissariat. Parmi eux, plusieurs filles qui ont accusé la police de traitements humiliants, indiquant à l’AFP avoir été obligées de se déshabiller et de subir une fouille corporelle inappropriée.

La Ligue algérienne des droits de l’Homme a dénoncé « une dérive ». « C’est la première fois que l’on applique une fouille intégrale sur des manifestants : la procédure existe mais pour d’autres cas, » a souligné Abdelmoumene Khelil, secrétaire général de la Ligue.

Le Figaro du 15-04-2019