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JOURNÉE INTERNATIONALE DES DROITS DE L’ENFANT : Le constat alarmant de la Laddh

« Même si l’Etat algérien a ratifié tous les pactes et traités internationaux relatifs aux droits humains, dont la Convention internationale relative aux droits de l’enfant, il n’affiche cependant aucune volonté politique pour les appliquer », affirme Me Abdelghani Badi, avocat et président du bureau d’Alger de la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme, hier lors d’une conférence de presse animée au siège de la Laddh pour l’occasion. Selon Me Badi, « il y a une discordance flagrante entre les lois et la situation réelle et précaire qu’endurent les enfants dans notre pays ».
Le constat est sans équivoque : « L’enfant se trouve réellement en danger, notamment au cours de ces dix dernières années où le monde a connu beaucoup de guerres », tranche Me Badi qui considère que « l’enfant, logiquement, doit être un élément très important dans une société ». Pour Souhil Menacer, membre du bureau de l’Organisation nationale pour la continuité des générations (Oncg) « l’enfant est un citoyen à part entière qui doit jouir de ses pleins droits vitaux et constitutionnels. Nous devrions avoir un Parlement et des organismes gérés par l’enfant. C’est ainsi qu’on lui fera comprendre qu’il est réellement essentiel. La Tunisie en a fait l’expérience. Elle est largement en avance dans ce domaine ».
Considérant cette journée comme un moment privilégié pour se rendre compte des nombreuses injustices perpétrées contre les enfants dans le monde, les intervenants ont insisté sur l’urgence de faire valoir la convention internationale des droits de l’enfant adoptée par les Nations unies le 20 novembre 1989.
De l’avis de Me Badi : « Certes, beaucoup de choses ont été réalisées en matière de droits de l’enfant en Algérie mais beaucoup reste à faire, pour que les textes soient appliquées »
Toutefois, l’avocat estime que « la situation de nos enfants s’est beaucoup améliorée depuis que l’Algérie a ratifié la Convention internationale des droits de l’enfant en décembre 1992, notamment les efforts qui ont été entrepris par les autorités pour l’épanouissement des enfants algériens et les avancées considérables enregistrées, si nous nous comparons avec d’autres pays arabes, actuellement en guerre » conclut-il.
D’ailleurs, « la Syrie, l’Irak, la Centrafrique et la Birmanie sont les pays qui représentent le plus de danger pour l’enfant dans le monde », a-t-il précisé.

Actuellement, pour ce qui est de notre pays, « plus de 4 500 appels de détresse pour des maltraitances d’enfant ont été recensés. 5% des enfants scolarisés ont été contraints d’arrêter leurs études pour travailler et aider leur famille », regrette Zakari Belahreche, avocat et membre de la Laddh intervenant par la même occasion.
Enfin, pour les intervenants, il est clairement établi que « la responsabilité est partagée quand il s’agit de la protection de l’enfant des vols, des viols, de la perdition et de l’exploitation par les adultes ».

l’expression 23 11 2014