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Séssion ordinaire du Conseil National : Déclaration

Le 5 décembre 2014 s’est tenue, à Alger la session ordinaire du Conseil National de la LADDH pour débattre des questions organiques et de la situation des droits de l’Homme en Algérie.
Sur le plan organique, le Conseil national a adopté à l’unanimité le bilan moral et financier du Comité directeur pour l’Année 2014, les rapport d’activités des Bureaux de wilayas, et procédé à l’élection des membres des deux commissions statutaires (commission de discipline, commission des finances ), parachevant ainsi le processus de mise en place des instances de la ligue, entrepris lors du quatrième Congrès de décembre 2013.

Concernant la situation des droits de l’Homme, le Conseil national constate avec regret la restriction des libertés collectives et individuelles à tous les niveaux et sur l’ensemble du territoire national. Indéniablement, l’année 2014 est une année triste pour les droits de l’Homme.

La liberté d’association, en nette régression est entravée par une loi liberticide dont l’abrogation reste un impératif pour libérer le mouvement associatif et consacrer son indépendance. Ses corollaires, la liberté de réunion et de manifestation subissent le même sort et leurs exercices sont soumis au bon vouloir des autorités. Combien de rassemblements pacifiques ont été empêchés ou réprimés ? Faut-il rappeler que les manifestations publiques restent interdites en violation de la Constitution et des Conventions internationales des droits de l’Homme ratifiées par l’Algérie ?

Par ailleurs, le Conseil national rend hommage aux défenseurs des droits de l’Homme qui ont connu une année éprouvante et intense, avec son lot d’arrestation, de censure et de procès. L’entrave continue de leur action reste un signe révélateur sur la situation de non démocratie dans laquelle l’Algérie perdure.

Le Conseil National salue le combat courageux et continue des familles des disparus, qui luttent pour la vérité et la justice, mais surtout contre l’oublie et l’abandon. À cet effet, la LADDH réaffirme son soutien aux familles des disparus et de toutes les victimes, et maintien sa revendication de la constitution d’un vrai processus de réconciliation nationale basé sur l’impératif de la vérité, de la reconnaissance et de la justice.

La question des Harragas n’a pas encore trouvé des réponses politiques et économiques sérieuses. La disparition des Harragas en mer constitue un véritable drame humain qui interpelle tous les gouvernements de la région.
Les droits des femmes, des enfants et les personnes vivantes avec un handicap sont en attente de textes qui soient conformes aux engagements internationaux de l’Algérie, afin de consacrer et de garantir définitivement leurs droits.

La langue Tamazight, doit être consacrée langue officielle, promue et soutenue en tant que telle. Il s’agit de donner un sens aux droits culturels tels que prévus par les Conventions internationales ratifiées par l’Algérie.
Les libertés syndicales, la dignité des travailleurs et des sans-emplois ainsi que la redistribution équitable de la richesse nationale, constituent des droits fondamentaux pour l’équilibre social de la société algérienne.

La LADDH considère que l’ignorance ou le mépris des droits de l’Homme sont les sources des malheurs des sociétés.

Alger le 5 décembre 2014