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Tout en se félicitant de l’adoption de la loi criminalisant les violences faites aux femmes : La LADDH critique le PLF 2016

Le projet de loi de finances pour 2016 et ses dispositions n’en finissent pas d’animer la scène médiatique. Ainsi, après l’opposition parlementaire, c’est au tour des défenseurs des droits de l’homme de critiquer le projet de loi de finances pour l’année prochaine. Pour la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) présidée par maître Noureddine Benissad, le PLF 2016 et ses dispositions sont « antisociaux » et le projet « remet en cause les acquis sociaux et met en péril la cohésion nationale ». « Une telle loi constitue un obstacle certain à l’exercice des droits socioéconomiques des Algériens et des Algériennes », a ajouté la ligue dans un communiqué sanctionnant les travaux de son conseil national.

Sur un autre volet, la ligue s’est dit inquiète de la situation des libertés en Algérie, relevant « avec regret la persistance du blocage endémique et délibéré de la vie sociale, politique et institutionnelle en Algérie ». Cette situation induit, estime la LADDH, « la dégradation de la situation des droits de l’homme dans notre pays ». La ligue, que préside maître Benissad, relève que sur le plan des libertés, notamment les libertés collectives et individuelles (libertés d’association, d’organisation, de manifestation, de réunions publiques et d’expression), il est constaté « une régression alarmante provoquée par des lois liberticides et des pratiques contraires aux dispositions de la Constitution et des conventions internationales relatives aux droits de l’homme pourtant ratifiées par l’Algérie ». Sur le plan des droits socioéconomiques, le conseil national souligne que « la chance de développement tant attende par le citoyen s’évapore, laissant place au malaise et à l’inquiétude ». Regrettant que devant cette situation, « les défenseurs des droits de l’homme et les syndicalistes demeurent la première cible de l’intimidation et de la répression ».

Tout en rendant hommage à ses militants « en cette date importante pour le mouvement des droits humains ». L’adoption jeudi par le Sénat des amendements complétant l’ordonnance numéro 66-156 du 8 juin 1966 portant code pénal, dans son volet consacré à la criminalisation des violences faites aux femmes, a été saluée par plusieurs associations de défense des droits de l’homme.

Pour la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), l’adoption est à féliciter, mais regrette que le projet soit insuffisant. C’est à l’issue de la réunion de son conseil national que la LADDH s’est félicitée de l’adoption « de la loi sur les violences faites aux femmes, au-delà de ses insuffisances ».

In Repporters le 13/12/2015