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Un autre samedi de répression à Alger

Une véritable chasse aux citoyens a eu lieu ce samedi 14 mars 2020 dans le centre-ville d’Alger. Femmes et hommes ont été pris à partie par des policiers en uniformes et des agents en civil intervenus pour empêcher une mobilisation citoyenne pacifique du Hirak. La violence était de mise : coup de matraques, gifles et autres insultes ont précédé les arrestations de plusieurs dizaines de personnes, dont de nombreuses femmes Le journaliste Khaled Drareni, ainsi que l’ancien détenu Messaoud Leftissi font partie des personnes arrêtées.

D’autres villes ont subit la même repression, dont Oran et Chlef, ou 20 personnes ont été arrétées puis relachées en fin de journée.

La Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH) est outrée par ce déchaînement de violence inacceptable contre des citoyennes et des citoyens rassemblés au nom de la liberté d’expression. Une liberté consacrée par la Constitution algérienne et le Pacte international des droits civils et politiques ratifiés par l’Algérie.

Par ailleurs, le soir du vendredi 13 mars, après la fin de la manifestation du vendredi 56 du Hirak, au moins cinq citoyens ont été arrêtés chez eux ou dans la rue après une filature par des agents en civil. La LADDH dénonce ces arrestations arbitraires sans fondement juridique. De telles pratiques nous renvoient à une époque sombre que les algériens croyaient révolue.

La LADDH apporte tout son soutien aux personnes arrêtées pour leurs opinions et pour leur engagement dans le Hirak. Elle exige leur libération et la cessation de cette campagne répressive dangereuse à tout point de vue.

Alger le 14 mars 2020