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Un guide de leurs droits élaboré par la LADDH et Médecins du monde

L’Algérie compte environ 30 000 migrants en situation irrégulière, a indiqué ce samedi à Alger, Moumene Khellil, membre de la ligue algérienne de défense des droits de l’Homme (LADDH).

Cette annonce a été faite lors d’une conférence de presse destinée à présenter un guide des droits des migrants en Algérie élaboré par la LADDH en collaboration avec Médecins du monde. « L’expérience de terrain de ces dernières années, menée par Médecins du monde et d’autres associations qui travaillent auprès et avec la population migrante en Algérie, a montré qu’il y a une insuffisance de compréhension et d’assimilation de la part des migrants, mais aussi d’autres intervenants (médecins, avocats, policiers…) des droits des migrants en Algérie », a indiqué Mme Charlotte de Bussy, coordinatrice générale, mission Algérie, de Médecins du Monde.

« C’est pour essayer d’atténuer le déficit ressenti en matière d’accès aux droits et de favoriser cet accès aux migrants se trouvant en Algérie que ce guide voit le jour. Il s’agit d’exposer de façon simple les droits des migrants qu’offre la loi algérienne », a-t-elle dit.

Ce guide, outre les conseils pratiques, sensibilise les migrants sur leurs droits et les procédures à suivre pour accéder aux soins, au travail, à l’éducation, aux documents d’état civil, à la justice et au logement. Issus pour la plupart d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, ces migrants, pour la plupart jeunes, s’établissent souvent en Algérie en raison de leur difficulté à rejoindre l’Europe. « 47 % sont des femmes dont 80 % avec des enfants. Ils fuient les conditions économiques de leur pays. La moitié est en Algérie depuis trois ans », a expliqué Charlotte de Bussy.

La LAADH s’emploie à vulgariser ce guide à travers ses structures locales, les médias et d’autres relais des Médecins du monde parmi les migrants. Il est aussi question d’interpeller les législateurs pour trouver un cadre juridique aux enfants des migrants pour leur permettre de suivre un enseignement, la Loi algérienne leur exigeant un document de séjour.

tsa le 21 12 2013