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Bruxelles, 30 avril 2020
Ce 3 mai 2020, la Journée mondiale de la liberté de la presse restera sûrement lettre morte en Algérie... Journalistes emprisonnés et fermeture des sites d’informations en ligne, les entraves à cette liberté restent nombreuses en Algérie.
Deux journalistes algériens et un blogueur sont actuellement derrière les barreaux. Arrêté le 7 mars 2020, Khaled Drareni, journaliste indépendant, fondateur du site Casbah Tribune et correspondant de l’ONG Reporters sans frontières (RSF), est accusé « d’incitation à un attroupement non armé » et « d’atteinte à l’intégrité nationale ». Sofiane Merakchi, correspondant de la chaîne libanaise Al Mayadeen, arrêté le 20 septembre 2019, a été condamné à huit mois de prison le 5 avril dernier. Walid Kechida, créateur de la page Facebook « Hirak Memes », a été placé le lundi 27 avril sous mandat de dépôt à la prison de Sétif. Il est poursuivi pour « atteinte à corps constitué, outrage et offense au Président de la République, et atteinte à l’entité divine ».
En outre, un amendement du Code pénal élaboré par l’exécutif est en cours d’adoption par le Parlement. Les mesures proposées visent à incriminer des faits relevant de « l’atteinte à la sécurité de l’État et à l’unité nationale » mais de nombreux observateurs craignent que ce texte ait pour objectif de restreindre considérablement la liberté d’expression.
Nous exhortons les autorités à libérer les journalistes Khaled Drareni, Sofiane Merakchi et le blogueur Walid Kechida, et à mettre fin au blocage des sites d’information en Algérie », a déclaré le président d’EuroMed Droits, Wadih Al-Asmar, à l’occasion de cette Journée mondiale de la liberté de la presse.
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