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Election législative du 10 mai : Lancement de l’opération de monitoring des medias

La LADDH et l’Arab Working Group for Media Monitoring (AWG-MM)1 avec la participation de L’International Media Support (IMS)2 , lancent, le dimanche 15 avril 2012, une opération d’observation des medias.

Ce monitoring qui durera jusqu’au 8 mai, consiste en l’observation de la couverture médiatique du processus électoral des élections législatives du 10 mai 2012, avec une analyse vigoureuse des medias de l’audiovisuel et ceux de la presse écrite.

Pour rappel, La LADDH avait réalisé en 2009 l’observation de la couverture médiatique des élections présidentielles. Les résultats de cette observation ont été publiés dans un rapport.

Ci-joint la fiche technique de l’opération de monitoring des medias durant la période électorale des élections législatives du 10 mai 2012.

Alger le 15-04-2012
Le Président
Nour-Eddine BENISSAD

1- AWG-MM : Arab Working Group for Media Monitoring (Groupe arabe d’observation des médias) est un réseau indépendant composé d’organisations et de personnes des pays de la région arabe qui activent dans le domaine de l’information et des droits humains. http://www.awgmm.net.

2- IMS : International Media Support, ONG danoise qui œuvre pour la promotion des medias. http://www.i-m-s.dk.

Fiche technique du monitoring

- En quoi consiste l’observation des médias ?

on peut définir le monitoring comme une observation scientifique de la couverture médiatique de l’évènement électoral. Elle permet de suivre et d’analyser, selon une méthodologie appropriée et sur la base d’indicateurs et de critères objectifs, la façon dont les médias - toutes catégories confondues : radios, télévision et presse écrite - assurent un traitement indépendant, impartial, responsable et équitable de l’événement électoral et de ses acteurs. Il vise à produire un rapport fondé sur des faits avérés, crédibles et observés sur la couverture médiatique de chaque événement durant le processus électoral : la répartition des tranches de passage des acteurs politiques, le contenu des messages délivrés, les commentaires faits, le ton employé et les thèmes abordés.

- Par qui est réalisé le travail d’observation ?

Ce travail de monitoring est réalisé par des analystes médias à différents titres et niveaux d’intervention. Quinze observateurs (moniteurs), garçons et filles ont été sélectionnés sur la base de critères préétablis. Ayant reçu la formation exigée par des experts en monitoring des medias de l’Arabe Working Group for Media Monitoring - ils vont travailler pendant toute la campagne électorale sous la supervision permanente d’un spécialiste-expert international du monitoring des médias. Une fois les données recueillies, systématiquement reportées et analysées (enregistrement, visionnage, analyse) elles sont saisies dans une base de données, puis analysées d’un point de vue quantitatif (en temps de passage et en espace de couverture) qui traduira les résultats sous forme de graphiques et de tableaux, et de point de vue qualitatif permettant de faire état de la couverture politique des médias. Cette analyse est mise en contexte politique et médiatique par des chercheurs-académiciens pour tenir compte du cadre et des enjeux au sein desquels la couverture médiatique est réalisée. Le rapport une fois rédigé, est validé par L’AWG-MM et LADDH.

- Quels sont les médias observés ?

Toute observation consiste à sélectionner un certain nombre de médias. Le choix s’est porté sur les médias classiques (radios, télévisions et presse écrite) en laissant hors champ la presse électronique ainsi que les réseaux sociaux qui, comme leur nom l’indique, échappent à l’observation en termes de standards de la profession en période électorale.

L’échantillon est composé de 15 médias, répartis en trois types de supports : 9 titres de la presse quotidienne nationale (Echourouk, Ennahar, EL Watan, El Khabar, Liberté, le Soir d’Algérie, Le Quotidien d’Oran, Echaàb , El Moudjahad), Trois chaînes de télévisions ( ENTV, Ennahar TV et Echourouk TV) et les 3 radios publiques (la Chaine 1, la Chaine 2, la Chaine 3). Les critères de sélection des différents supports tiennent compte du statut juridique du média, de son audience et de la langue pour ce qui concerne la presse écrite.
Par ailleurs, il n’a pas été possible d’intégrer les radios régionales existantes réparties sur l’ensemble du territoire et dont la prise en compte aurait nécessité le doublement des effectifs des observateurs. Pour la presse écrite, l’exclusion de la presse hebdomadaire a été dictée par les mêmes limites logistiques et de la pertinence de l’observation.

Pour la presse écrite, l’observation se porte sur toutes les pages d’actualité nationale y compris les pages société et culture. Pour les radios et les télévisions, la constitution des corpus tient compte de deux facteurs : le type de programme et l’heure de diffusion. Les programmes retenus sont les News, les magazines d’information politique et les débats. Pour la télévision, une seule tranche horaire : 17h30-00h00, soit six heures trente d’enregistrement quotidien pour chaque chaîne. Pour les radios, trois tranches horaires : 6h30-9h00, l2h00-14h00 et 17H30- 20H soit sept heures d’enregistrement quotidien pour chaque chaîne.

-Méthodologie d’observation  :

La méthodologie d’analyse quantitative consiste essentialement à mesurer le temps (en secondes) dédié par la radio et la télévision ainsi que la surface (en centimetre carré) de la couverture des journaux offerte aux acteurs politiques.

Le monitoring des médias permet de répondre aux questions suivantes :

1- Est ce que les médias dans leurs differentes formes et dans leurs differents statuts juridiques ont pleinement répondu au rôle qui leur est assigné, à savoir l’ouverture de tous les espaces d’expression à tous les candidats aux elections, d’une manière objective et equitable, sans descrimination ni favoritisme ?
2- Est ce que les médias ont respecté les principes de l’equité et d’egalité des chances envers tous les candidats ? (La visibilité des différents acteurs politiques).
3- Etait-il possible aux citoyens d’obtenir suffisament d’informations qui leur permettent de prendre des décisions conscientes le jour du vote ?
4- Est-ce que les cadres juridiques et législatives, relatifs à la propagande électorale correspondent aux tendances démocratiques concernant la liberté de la presse et les droits humains ?
5- Est-ce que la commission nationale de la surveillance des éléctions a bien respecté la neutralité et l’equité ? Y’avait il une violation de la loi ou des règlements concernant l’activité des médias pendant la campagne électorale ?
6- Est ce que les medias ont pu travailler dans les conditions de liberté exigées ?
7- Est- ce que les medias publiques etaient réellement au service du public ?