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La LADDH lance une campagne de sensibilisation:Les conditions inhumaines des migrants

Difficultés d’accès aux soins, à l’éducation, au travail et même…à l’enterrement. Il n’est pas facile d’être un migrant en Algérie.

La situation devient encore plus compliquée quand on est " clandestin". En plus « des préjugés » et « du racisme », les migrants subsahariens en Algérie et en Afrique du Nord ont besoin davantage d’aide et de soutien. Les opinions publiques de ces régions doivent encore être sensibilisées sur cette question. C’est ce qu’ont expliqué les participants à un séminaire organisé, hier, par la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) sous le thème « Dissiper les préjugés et sensibiliser les opinions sur la question des migrants ». Tenue à l’occasion de la Journée internationale des migrants coïncidant avec le 18 décembre de chaque année, cette rencontre a été d’abord une occasion pour la ligue de lancer sa campagne de sensibilisation sur la situation des migrants.

Le première action est la confection d’un calendrier illustré par des « images parlantes » de migrants nigériens, prises par la jeune étudiante, Khadidja Markemal. « Chaque mois de l’année 2015 est illustré par une photo et un article de la Déclaration universelle des droits de l’homme. Nous voulons expérimenter d’autres méthodes pour la sensibilisation de l’opinion. L’art en est une. Ce travail est réalisé avec des partenaires, dont l’ambassade du Canada en Algérie », explique Moumen Khelil, secrétaire général de la LADDH. Les participants à ce séminaire ont exposé les difficultés auxquelles sont confrontés les ressortissants subsahariens en Algérie.

Parmi ces difficultés, il y a notamment l’accès aux soins. Malgré la gratuité, explique Charlotte Debussy, coordinatrice générale de la mission en Algérie de Médecins du monde, les migrants hésitent toujours à solliciter les centres de santé. « Ils assimilent ces centres aux lieux où l’on contrôle les identités et les titres de séjours », indique-t-elle, en relevant aussi des problèmes d’ordre administratif et financier. Les migrants souffrent également, ajoute Jan Heuft, représentant de l’association Rencontre et développement, de difficultés pour la scolarisation des enfants, pour l’accès au travail, pour la libre circulation et même pour l’enterrement. « Je dénonce aussi le refoulement des migrants et les accords passés avec l’UE et d’autres pays dans ce sens », lance-t-il.

Madjid Makedhi
elwatan 18 12 2014