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La mobilisation pour la libération des deux personnes arrêtées lors d’une manifestation du mouvement Barakat s’étend à la Tunisie

Des militants et syndicalistes tunisiens se mobilisent pour la libération de Mohamed Kadi et Moêz Bennacir, arrêtés lors d’une manifestation du mouvement Barakat à Alger. « Un collectif de soutien à Mohamed Kadi et Moêz Bennacir vient d’être mis en place par des militants et syndicalistes tunisiens pour la libération des deux jeunes », affirme à TSA Abdelwahab Fersaoui, président du RAJ, en marge d’une conférence de presse organisée autour de cette affaire, ce mercredi à Alger.

Les Tunisiens ont « commencé à faire circuler la pétition pour la libération des deux jeunes détenus et ils vont mener prochainement d’autres actions », ajoute-t-il.

Le 16 avril, le militant de RAJ, Mohamed Kadi, et le ressortissant tunisien, Moêz Bennacir, avaient été arrêtés par la police lors d’une manifestation du mouvement Barakat, organisée à la veille de l’élection présidentielle.

Lors de cette conférence de presse, les membres du collectif pour la libération de Mohamed et Moêz affirment avoir saisi les rapporteurs spéciaux des Nations unies pour la liberté d’expression, la liberté de réunion et de rassemblement et pour les défenseurs des droits de l’Homme. « Les membres du collectif seront présents en force le jour du procès », souligne M. Fersaoui.

Présent lors de cette conférence, le père de Mohamed Kadi est revenu sur l’affaire en abordant, notamment, les premiers jours d’incarcération de son fils. « J’ai dû user des connaissances pour savoir que mon fils était dans un commissariat. Pourquoi il n’a pas eu le droit d’utiliser son téléphone ! J’espère que le calvaire prendra fin dimanche », lâche-t-il. « La famille est restée sans nouvelle de son fils pendant quatre jours. En 2014, il y a encore des cas de disparitions », ajoute Nassira Dutour, présidente de SOS Disparus.

Le procès de Mohamed Kadi et le Tunisien Moêz Bennacir aura lieu dimanche 11 mai au tribunal de Sidi M’hamed. Les deux personnes sont détenues depuis plus d’une vingtaine de jours pour « attroupement non armé portant atteinte à la tranquillité publique ». La demande de remise en liberté provisoire, formulée par leurs avocats, a été rejetée dimanche 4 mai par la chambre d’accusation de la Cour d’Alger.

tsa le 07 05 2014