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Refoulement des réfugiés arabes : l’Algérie répond au Haut commissariat des réfugiés de l’ONU

Hassan Kacimi, directeur en charge de la Migration au ministère de l’Intérieur, répond ce vendredi au Haut commissariat des réfugiés (HCR) de l’ONU qui a exprimé hier sa préoccupation concernant le sort d’une centaine de personnes originaires de pays arabes “portées disparues” après avoir été emmenées par les autorités algériennes vers un secteur proche de la frontière avec le Niger.

« Nous avons pris connaissance du communiqué du Bureau HCR d’Alger, interpellant les pouvoirs publics au sujet des migrants arabes, syriens et yéménites qui ont été éloignés du territoire national, en exécution de décisions de justice et de décisions administratives d’expulsion pour des considérations éminemment liées à des impératifs de sécurité nationale.

Il est important de relever que nous n’avons jamais eu l’intention, avec cette institution, de porter les débats sur la voie publique et cela pour préserver le crédit et le prestige du HCR bureau Alger, malgré plusieurs irrégularités enregistrées dans la gestion de ce dossier par ce bureau.

Maintenant que le sujet a été porté par cette instance à l’opinion publique internationale, nous reprochant d’avoir éloigné des réfugiés du territoire national, alors qu’ils étaient enregistrés au niveau de cette instance, tout en sollicitant les pouvoirs publics pour qu’ils reviennent sur les décisions prises à ce sujet.

Compte tenu du sérieux et de la sensibilité de ce sujet, il est de notre devoir de formuler les précisions suivantes :

1/ Les missions d’une ONG s’arrêtent là où commence la sécurité de l’État ;

2/ Les décisions d’enregistrement de demande de reconnaissance de la qualité de réfugié, effectuées de manière irrégulière, sont considérées comme non valides

2/ Pour assurer une bonne coordination dans la gestion de ce dossier, les pouvoirs publics ont demandé à plusieurs reprises au bureau du HCR Alger de respecter les procédures d’enregistrement, telles que prévues par la convention de Genève, sur les réfugiés, notamment l’examen des dossiers, pour l’attribution de la qualité de réfugié.

2/ Plusieurs réunions de coordination ont été faites avec cette instance pour lui rappeler ses obligations, notamment les attributions régaliennes des pouvoirs publics sur ce sujet.

Il a été signifié à cette instance qu’elle ne doit plus continuer à enregistrer, seule, des dossiers de demande de la qualité de réfugié, sans l’avis préalable des pouvoirs publics, qui sont les seuls habilités à délivrer l’attestation de reconnaissance de la qualité de réfugié.

2/ Malgré tous ces rappels, le bureau HCR Alger continue de gérer ce dossier seul et d’enregistrer, de manière irrégulière, des demande de reconnaissance de la qualité de réfugié, sans tenir compte des attributions des pouvoirs publics.

3/ La convention de Genève sur les réfugiés a consacré un principe important d’ordre public, exigeant à tout migrant entré sur le territoire national de manière irrégulière de se présenter au poste de police des frontières le plus proche pour justifier une telle demande.

Mais les migrants rentrés par Tamanrasset ou par Adrar, de manière irrégulière, n’ont jamais respecté ce principe d’ordre public devant permettre aux pouvoirs publics d’identifier l’identité des étrangers, rentrés illégalement sur le territoire national.

Les dossiers de ces personnes ont été malheureusement enregistrés par le bureau du HCR sans tenir compte de cette obligation prévue par la convention de Genève sur les réfugiés pour garantir la sécurité des États .

4/ Plusieurs rappels ont été faits au bureau HCR d’Alger pour lui demander de ne pas enregistrer de dossiers à leur niveau si cette procédure n’est pas respectée et que celle-ci est liée à notre sécurité nationale.

5/ Le bureau du HCR Alger continue toujours d’enregistrer des dossiers, dans le non-respect de ces procédure, et semble vouloir délibérément gérer ce dossier seul et de manière irrégulière.

6/ Il a été également demandé au HCR bureau Alger à plusieurs reprises d’éviter d’enregistrer des migrants économiques, pour ne pas transformer ce canal, en voie d’encouragement de la migration irrégulière dans notre pays .

Plusieurs mendiant ou femmes de mœurs légères ont été retrouvées sur la voie publique avec le statut de réfugié, et cela constitue des manquements graves qui portent atteinte à l’ordre public.

7/ Pour des considérations d’ordre public, et conformément à la convention de Genève, les pouvoirs publics peuvent à tout moment procéder à des expulsions, même si la personne dispose de la qualité de réfugié, et sur cet aspect les pouvoirs publics seront intransigeants.

8/ Les décisions prises par les pouvoirs publics au sujet des migrants arabes ont été prises en exécution de décisions de justice et aucune partie, quel que soit son statut , ne peut interférer dans la mise en œuvre d’une décision de justice.

9/ Les décisions d’éloignement des migrants arabes, syriens et yéménites, venant de zones de combat, ont été prises à un haut niveau et qu’il est bien entendu inacceptable que des pressions soient encore faites à ce sujet, malgré tous les éléments d’information portés à la connaissance de l’opinion publique.

10/ De telles pressions, sous le couvert du dossier de la migration, prennent une forme sournoise de défense de prétendus droits humains, négligeant gravement les menaces létales qui pèsent sur notre pays.

11/ L’Algérie fait face à une migration massive, une migration de 28 nationalités africaines qui arrivent tous les jours en Algérie.

Cette migration sauvage n’est pas régulée, et elle doit évoluer vers l’arrivée sur le territoire national de milliers d’étrangers en situation irrégulière, de surcroît non identifiés, circulant dans la nature sans domicile fixe et pouvant attenter à tout moment à notre sécurité nationale.

12/ Nous n’avons pas voulu jusqu’à présent ébruiter certaines pratiques irrégulières au sujet de la gestion de ce dossier. Mais la conjoncture nous impose de dire que d’autres informations, assez graves et préoccupantes, sont en notre possession, portant sur un trafic de grande envergure, portant sur la gestion du dossier des réfugiés, seront portées à la connaissance du public dès l’achèvement des procédures judiciaires en cours.

Les décisions les plus appropriées seront prises , le moment venu, par les pouvoirs publics. L’État algérien ne fera aucune concession sur les exigences liées à notre sécurité nationale.

Nous confirmons que les migrants arabes ne sont plus sur le territoire national, et cela a été porté plusieurs fois à la connaissance du chef du bureau HCR d’Alger, mais celui-ci semble persister dans son attitude, refusant de croire les autorités algériennes, tirant ses informations de sources et de circuits informels qui ne servent pas le prestige et la renommée de cette association.

Il y a des dessins inavoués pour exercer un forcing à Tamanrasset dans le but de permettre à certaines parties non autorisées pour s’installer de manière illicite, et par des subterfuges dangereux, en faisant sous-traiter certaines missions relevant du dossier de la migration par certaines associations locales, qui ont été surprises en flagrant délit d’accomplissement de certaines missions du HCR bureau Alger.

Ces migrants ont refusé de rejoindre le dispositif de l’OIM à 15 minutes des frontières algériennes. Ils ont préféré être pris en charge par des réseaux occultes, qui les ont déjà escortés aux frontières algériennes, lorsqu’ils ont franchi illégalement nos frontières du Sud.

Ils ont déjà traversé le Nord du Mali, passant par le désert du Tanezrouft, le plus dangereux au monde. Ils ont traversé le désert du Nord du Niger, le Ténéré, le plus difficile au monde, et vouloir encore reprendre la fable de leur égarement dans le désert est encore une autre désinformation qui ne tient pas la route.

Ils avaient la possibilité d’être rapatriés par voie aérienne et ils ont refusé, alors s’ils sont passés par le désert, c’est qu’ils ont une base logistique non déclarée, dans le Sahel, assez solide. L’avenir immédiat nous révélera des informations compromettantes à ce sujet.

Dès que nous avons lancé l’alerte du transit de ces combattants par la Turquie le 2/12/2018, un groupe de 12 personnes disposant de liens avec l’État islamistes a été arrêté dans la deuxième plus grande ville turque. Que se passe-t-il réellement derrière tous ces mouvements suspects aux frontières sud du pays ? ».

TSA le 04-01-2019