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Après l’annonce de Bouteflika sur la levée de l’état d’urgence:Les initiateurs de la marche du 12 février maintiennent la manifestation

La marche du 12 février est maintenue. Malgré l’annonce faite, ce jeudi 3 février, par le chef de l’Etat concernant la levée de l’état d’urgence qui « interviendra dans un très proche avenir », la Coordination nationale pour le changement et la démocratie a décidé de maintenir la manifestation. « C’est ce que nous avons décidé lors de la dernière réunion, organisée vendredi 28 janvier, la décision est pour l’instant maintenue », a précise Rachid Maalaoui, secrétaire général du Snapap et l’un des initiateurs de la manifestation, dans une déclaration à TSA. « Nous avons décidé d’organiser une réunion le 9 février prochain pour discuter de la situation avant la marche », ajoute‑t‑il.
S’exprimant au sujet de l’organisation des marches, le chef de l’État a rappelé, lors du Conseil des ministres tenu ce jeudi, que « rien ne l’entrave dans toutes les autres wilayas, pour autant que les demandes et les conditions exigées par la loi soient réunies », exception faite à Alger.

Bientôt la levée de l’état d’urgence en Algérie
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a annoncé jeudi que l’état d’urgence en vigueur en Algérie depuis le 9 février 1992 serait levé ’dans un très proche avenir’.

Sceptique, M. Maalaoui souligne : « une coordination a récemment déposé une demande pour marcher le 12 février à Oran, on va voir s’ils vont l’autoriser ». « Ils n’ont presque jamais autorisé de marches initiées par des autonomes ou des opposants. Même en dehors de la capitale », poursuit‑il.

Pour ce SG du Snapap, cette annonce s’apparente à une énième tentative du gouvernement pour torpiller l’initiative de la coordination. « Il y a quatre ans, Moubarak disait qu’il allait lever l’état d’urgence et le remplacer par des textes pour la lutte anti‑terroriste, des années après, il n’a rien fait », rappelle‑t‑il.
Même prudence chez Mustapaha Bouchachi, président de la Ligue algérienne des droits de l’homme (LADDH), l’un des initiateurs de la marche du 12 février. « Cette annonce constitue‑t‑elle une réelle volonté d’ouverture politique ou s’agit‑il d’une manœuvre destinée à gagner du temps ? », s’interroge‑t‑il dans une déclaration à TSA. « Même si nous considérons que cette annonce est positive, nous maintenons la marche du 12 février. Pour nous, la levée de l’état d’urgence n’est pas une fin en soi. Nous voulons passer d’une démocratie de façade à une véritable démocratie. Notre ambition : la liberté, la démocratie et la dignité », a t il ajouté.

UNE MARCHE NATIONALE LE 12 FEVRIER
La Coordination Nationale pour le Changement et la Démocratie (CNCD) informe que la marche nationale pacifique à laquelle elle a appelé pour le samedi 12 février à Alger aura lieu de la place du 1er Mai vers la place des martyrs, à partir de 11 heures.
La coordination appelle le peuple algérien, les partis politiques, les syndicats et les associations de la société civile à s’inscrire dans la dynamique du changement pour :
le changement et la démocratie.
la levée de l’état d’urgence.
la libération des détenus des émeutes.
une Algérie démocratique et sociale.
l’ouverture des champs politique et médiatique.
le travail et la justice sociale.
Alger le 29 janvier 2011
Signataires :
+ Ali Yahia Yahia Abdenour
+ la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme LADDH
+ syndicats des fonctionnaires SNAPAP et SATEF
+ la Coordination sections CNES (enseignants de l’enseignement supérieur)
+ le syndicat des enseignants de lycées CLA
+ SOS Disparus
+ le Rassemblement action jeunesse RAJ
+ Syndicat des Etudiants de l’Université de Tizi Ouzou,UMMTO
+ Comité de chômeurs du Sud
+ Collectif Algérie Pacifique
+ Comité de quartier de Bab El Oued
+ Association Tharwa-Fatma N’Soumer
+ Comité de l’Institut des Sciences économiques, UMMTO
+ Association AFA
+ le Mouvement Démocratique et Social MDS
+ Rassemblement pour la Culture et la Démocratie RCD
+ Le parti pour la liberté et la justice PLJ
• Fodil Boumala (Universitaire-Journaliste)
• Ihsane El Kadi(Journaliste)
• Mohamed Lakhdar Maougal (Universitaire)
• Haidar Bendrihem(Universitaire,Ancien député)
• Mohamed Hennad(Universitaire)
• Zoubir Arous (Universitaire)
• Ahcène Bechani (Universitaire)
• Ramdane Moulla (Ancien député)
• Abed Charef (Journaliste-écrivain),
• Said Boudiaf (Ancien Moudjahid)
• Boussad Ouadi (Editeur)
• Kamel Slahdji (Cadre d’entreprise)
• Redouane Boudjemâa (Universitaire)
• Nasreddine Lezar(Avocat)
• Ali Kessaissia(Universitaire)
• Ahmed Rouadjia(Universitaire, Ecrivain)
• Mustapha Heddad (Universitaire)
• Youcef Lakhdar Hamina (Universitaire)
• Amar Manâa (Universitaire)
• Said Djaafer (Journaliste),
• Farid Cherbal (Universitaire),
• Ouali Ait Yahia (Universitaire),
• Nourredine Ahmine (avocat),
• Smain Mohamed (Militant droits humains),
• Yassine Temlali (Journaliste),
• Ali Ihaddadène (Cadre financier).
• Mohamed Bouazdia (Journaliste)
• Ahcène Khellas (Universitaire)
http://www.la-laddh.org/spip.php?mot3&lang=fr
البيان باللغة العربية
http://www.la-laddh.org/spip.php?article569
http://www.facebook.com/home.php#!/CNCD2011

Pour Idir Achour, porte‑parole du CLA, membre de la coordination nationale, le pouvoir cherche à anticiper l’une des principales revendications des initiateurs de la marche du 12 février. « La levée de l’état d’urgence est le principal mot d’ordre de la marche. Donc ils veulent anticiper… histoire de dire que vos revendications sont satisfaites », affirme‑t‑il. Et de continuer : « mais pour la levée de l’état d’urgence, il ne faut pas oublier que rien n’est encore officiel… le chef de l’État a instruit le gouvernement pour étudier la question, donc ça peut aller jusqu’à 2020… pour l’instant la marche du 12 février est maintenue ».

TSA 03 fevrier 2011