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5 février 2011
Même si certaines ambiguïtés d’ordre organisationnel subsistent, le consensus sur la marche prévue le 12 février prochain demeure inébranlable. « La marche du 12 février sera maintenue dans tous les cas de figure », ont lancé les participants à la réunion organisée ce samedi 5 février par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie.
Ainsi, la CNCD, créée le 21 janvier dernier, a mis fin aux nombreuses spéculations quant à la tenue de la manifestation, suscitées par l’annonce du chef de l’Etat d’une prochaine levée de l’état d’urgence. « Même en cas de levée de l’état d’urgence, de changement de gouvernement ou encore de non autorisation, le 12 février, on va marcher », insiste Idir Achour porte-parole du CLA et membre de l’organisation.
Les annonces faites, jeudi 3 février, à l’issue d’un conseil des ministres concernant la levée de l’état d’urgence, la création d’opportunités d’emploi, l’affectation de logements et la libération des détenus des dernières émeutes, sont pour Fetta Sadat de Amnesty international section Algérie et militante du RCD, autant de « compromissions » que le pouvoir en place pourrait concéder en vue de « perdurer et de court-circuiter le mouvement de contestation ». « Le 12 février sera le début d’une longue contestation », précise-t-elle.
A l’issue de cette réunion, un appel de mobilisation sera lancé par la Coordination pour le changement et la démocratie. « C’est la preuve que le maintien de la manifestation est indiscutable », insiste Rachid Maalaoui du Snapap. Ce dernier a précisé que la demande d’autorisation sera réintroduite demain au niveau de la wilaya d’Alger. « Après l’avoir déposée la semaine dernière, les services de la wilaya d’Alger nous ont contacté, jeudi, pour nous demander de refaire une autre demande évoquant un problème de formulaire… ils font tous pour pouvoir justifier par la suite l’interdiction de la marche », explique-t-il.
Même constat à Oran. « Quand les membres de la Coordination d’Oran se sont déplacés à la wilaya pour déposer la demande pour une marche le 12 février, personne ne voulait la recevoir. Absolument personne. Et puisqu’il y a un bureau de poste au sein de la wilaya, les initiateurs ont décidé d’envoyer la demande au wali par poste et ils ont l’accusé de réception », ajoute M. Malaoui qui affirme par ailleurs que la Coordination d’Oran n’a toujours pas eu de réponse.
TSA 05-02-2011