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30 janvier 2011
La coordination nationale pour la démocratie et le changement lance un appel à une manifestation pacifique à Alger, le 12 février prochain.
Cette coordination est formée des syndicats autonomes, des organisations étudiantes et de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme.
Née le 21 janvier dans la foulée des émeutes du début janvier qui ont fait cinq morts et plus de 800 blessés, la coordination avait alors annoncé son intention d’organiser une marche autour du 9 février, date anniversaire de la proclamation de l’état d’urgence en Algérie.
Le samedi 12 février étant un jour de repos hebdomadaire, les travailleurs et les étudiants « pourront ainsi y participer », a expliqué le président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme, Mustapha Bouchachi.
Nous ne voulons pas un changement au sein du régime, mais un changement de régime.
— Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme
La Coordination s’attend à ce que les autorités interdisent la manifestation.
Par ailleurs, des milliers de personnes, selon les organisateurs, ont manifesté samedi à Béjaïa (250 km à l’est d’Alger), réclamant « un changement du régime » en Algérie, à l’appel du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD).
Ce parti avait tenté une manifestation à Alger la semaine dernière, mais la forte présence policière l’en a empêché.
Les médias algériens rapportent chaque jour des cas d’immolation par le feu dans plusieurs régions du pays.
Appel syrien
En Syrie, le site d’information arabe Elaph a rapporté que des groupes d’opposition ont appelé à une manifestation le 5 février à Damas, devant le siège du Parlement, et à Alep, la deuxième ville du pays.
Les organisateurs ont choisi cette date en référence aux bombardements perpétrés en 1982 par l’armée syrienne contre les Frères musulmans dans la ville de Hama. Selon, les estimations, ces bombardements ont fait plus de 30 000 morts.
Les auteurs de cet appel ont mis en garde les autorités contre la répression et l’arrestation des manifestants.
Mercredi dernier, les autorités syriennes ont bloqué l’accès à plusieurs programmes permettant d’utiliser la fonction de discussion en direct de Facebook sur les téléphones mobiles, dans l’ensemble du pays.
Les forces de l’ordre ont empêché samedi un rassemblement de jeunes près de l’ambassade d’Égypte à Damas, qui souhaitaient exprimer leur solidarité avec le peuple égyptien dans son soulèvement contre le régime du président Hosni Moubarak.
Radio-Canada.ca avecAgence France Presse, Elaph, Le Monde et Agence France Presse