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Adoption de la loi criminalisant les violences faites aux femmes : La Laddh se félicite et évoque des insuffisances

Adoption de la loi criminalisant les violences faites aux femmes
La Laddh se félicite et évoque des insuffisances

L’adoption, jeudi, par le Sénat des amendements complétant l’ordonnance numéro 66-156 du 08 juin 1966 portant code pénal, dans son volet consacré à la criminalisation des violences faites aux femmes, a été saluée par plusieurs associations de défense des droits de l’Homme.
Pour la Ligue algérienne de défense des droits de l’Homme, présidée par Me Noureddine Benissad, l’adoption est à féliciter, mais regrette que le projet soit insuffisant. C’est à l’issue de la réunion de son conseil national que la Laddh s’est félicitée de l’adoption “de la loi sur les violences faites aux femmes au-delà de ses insuffisances”. Sur un autre volet, la Ligue s’est montrée inquiète de la situation des libertés en Algérie.
Le Conseil national de la Ligue constate, en effet, “avec regret la persistance du blocage endémique et délibéré de la vie sociale, politique et institutionnelle en Algérie”. Cette situation induit, estime la Laddh, “à la dégradation de la situation des droits de l’Homme dans notre pays”. La Ligue que préside Me Benissad relève que sur le plan des libertés, notamment les libertés collectives et individuelles (libertés d’association, d’organisation, de manifestation, de réunions publiques, et d’expression) “une régression alarmante provoquée par des lois liberticides et des pratiques contraires aux dispositions de la Constitution et des Conventions internationales relatives aux droits de l’Homme pourtant ratifiées par l’Algérie”.

Sur le plan des droits socio-économiques, le Conseil national souligne que “la chance du développement tant attendu par le citoyen s’évapore laissant place au malaise et à l’inquiétude”. Évoquant le projet de loi de finance 2016 et ses dispositions, la Ligue estime qu’elles sont “antisociales” et ce PLF 2016 “remet en cause les acquis sociaux et met en péril la cohésion nationale”. “Une telle loi constitue un obstacle certain à l’exercice des droits socio-économiques des Algériens et des Algériennes”, ajoute le Conseil national, regrettant que devant cette situation, “les défenseurs des droits de l’Homme et les syndicalistes demeurent la première cible de l’intimidation et de la répression”. Tout en rendant hommage, à ces militants, “en cette date importante pour le mouvement des droits humains”.

Liberté du 13/12/2015