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conférence de presse de la LADDH : Bouchachi" Il faut encadrer ce mouvement de protestation"

a Ligue algérienne des droits de l’homme (Laddh) appelle les associations, les organisations syndicales et les partis politiques à s’organiser pour encadrer le mouvement de protestation qui touche plusieurs régions du pays depuis mercredi dernier.

« Il y a un rupture entre les institutions officielles et la population (…) La société civile doit encadrer ce mouvement pour pouvoir formuler des revendications politiques », a indiqué Mustapha Bouchachi, président de la Laddh lors d’une conférence de presse organisée, samedi 8 janvier, au siège de la Ligue. « Il y a des responsables au sein de certaines organisations syndicales indépendantes qui nous contactés. On va organiser prochainement des rencontres », a-t-il fait savoir.

Pour lui, l’encadrement et la structuration de ce mouvement est une nécessite. Même s’il reconnait que le régime en place s’est attelé à laminer et à isoler la société civile et avec elle la classe politique et ce tout au long de ces 18 dernières années. Et d’ajouter : « aujourd’hui, le régime fait appel aux imams. Mêmes ces derniers ont perdu leur crédibilité à force d’être utilisés par le régime ». Le premier responsable de Ligue fait d’ailleurs part de sa crainte de voir certains actes de violence « utilisés par le régime pour porter atteinte aux revendications légitimes de la population ».

Sur les raisons de la révolte populaire, M. Bouchachi a précisé que l’envolée des prix de l’alimentaire n’est pas la cause réelle. « Le mal est beaucoup plus profond », a-t-il indiqué. « Ce ne sont pas les jeunes adolescents qui sont sortis pour manifester qui achètent l’huile et le sucre à leurs familles », a-t-il poursuivit.

L’intervenant est revenu sur les dernières mesures économiques adoptées par le gouvernement notamment celle imposant la facture et le chèque comme moyens de paiement pour les grossistes dans l’objectif d’éradiquer le marché informel. « C’était l’étincelle », a-t-il assuré. « Avant de prendre ce genre de décisions, il faut qu’il ait une étude, il faut mettre en place une commission », a-t-il ajouté.

La fermeture des espaces d’expression et l’interdiction des rassemblements et des manifestations par le régime sont à l’origine de cette explosion sociale, analyse la Laddh. « Nous avons attiré l’attention sur cela, il y a plus d’une année », poursuit Me Bouchachi. Ce dernier a insisté sur le fait que tout ce qui se passe actuellement en Algérie est le résultat de la politique répressive du régime. « J’ai la conviction que tout le régime n’a cure du destin du peuple algérien. Ce qui l’intéresse par contre, c’est sa pérennité », a-t-il dit en commentant le silence des responsables au sein du gouvernement quant aux évènements qui secouent ces derniers le pays.

source : www.tsa-algerie.com