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Déclaration : L’engagement en faveur des droits humains doit se poursuivre

Il y a près d’un an, le 29 septembre 2022, la dissolution de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a été prononcée. Les conditions et le procédé de cette mise à mort programmée de la plus ancienne organisation de défense des droits humains en Algérie, largement dénoncés au niveau national et international, feront date dans les annales judiciaires de notre pays.

Face à cette situation, et après différentes consultations entre les membres de la LADDH, ses amis et ses partenaires, il a été décidé de la constitution d’un comité de sauvegarde de la LADDH, dénommé le CS-LADDH.


Partant de la conviction que l’engagement en faveur des droits humains est absolument en conformité avec le long combat historique des Algériens pour l’indépendance et la liberté, à la Constitution algérienne et à la charte des droits humains des Nations Unies, la conclusion évidente est que la dissolution de la Ligue a été motivée par des arrières-pensées politiques fondées sur une conception erronée et biaisée du rôle et des missions d’une organisation des droits de l’Homme.

Conscient qu’un tel engagement pour les droits humains est nécessaire et utile pour l’ensemble des citoyens algériens, indispensable aux victimes d’aujourd’hui et de demain au-delà des pays et des circonstances. Conscient également que l’existence d’une organisation autonome des droits humains est en totale concordance avec les objectifs du mouvement national de restaurer un Etat qui défende les libertés et la dignité des citoyens ; le SC-LADDH se donne comme but la réhabilitation et le retour de la LADDH comme une association nationale forte et autonome.

A cet effet, le SC-LADDH s’engage :

A préserver les archives et la mémoire de la LADDH ;

A toujours défendre sa conception des droits humains sur la base du principe : « les droits humains sont universels et indivisibles » ;

A maintenir la place de la Ligue au sein de la communauté des associations des droits humains au niveau régional et international ;

A tout mettre en œuvre, au niveau national et international pour garantir le rétablissement de la LADDH dans ses droits légitimes et reprendre ainsi sa place au sein de la société civile algérienne.

Le chemin pourrait être long et difficile, comme l’a été au demeurant le parcours de la LADDH durant plus de trente années d’existence. Un parcours durant lequel la LADDH a fait l’Histoire et a fait partie de l’histoire de la Nation.

Aujourd’hui, on lui a confisqué son présent, mais son avenir lui appartiendra en toute certitude.

Le 17 septembre 2023

Pour le CS-LADDH /Le coordinateur

Aissa Rahmoune