(Array|find{1308}|oui)

Mohamed Smaïn libéré hier

Après plusieurs pétitions lancées par des militants des droits de l’homme pour sa libération, le militant a été relâché touché par la grâce présidentielle.

Le moudjahid et militant des droits de l’homme Mohamed Smaïn, arrêté depuis le 19 juin dernier, a été libéré hier. L’ancien vice-président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) a bénéficié d’une grâce présidentielle. Joint hier par téléphone : « Mon passage en prison dans une annexe à Relizane m’a donné une leçon. Celle de connaître, en live, ce qui est vécu quotidiennement dans ces établissements pénitentiaires. C’est regrettable », a-t-il soutenu. Revenant sur les conditions de son arrestation, l’ancien moudjahid de la Wilaya V compte poursuivre la bataille malgré cet épisode « de l’arrestation arbitraire et illégale. Je compte poursuivre mon combat pour faire toute la lumière sur ce que j’ai dénoncé et qui m’ont valu un emprisonnement, malgré mes conditions de santé dégradées, des soins pour cancer de la prostate, de l’hypertension, et des séquelles d’une opération à cœur ouvert ».

M. Smaïn a été condamné, le 19 juin dernier, par la Cour suprême à deux mois de prison. La peine avait déjà été prononcée contre lui en 2002, dans le cadre d’une affaire pour « diffamation ». Le moudjahid et le militant des droits de l’homme a été poursuivi pour avoir rendu publics des témoignages liés à des exactions et dépassements de « patriotes », menés par Hadj Fergane et Hadj Abed (décédé aujourd’hui) à Relizane entre 1994 et 1997. Bien que les charniers où reposent les disparus aient été localisés et les restes humains exhumés puis identifiés, c’est pour « dénonciation de crime imaginaire » que la justice a préféré instruire cette affaire et poursuivre ainsi M. Smaïn pour diffamation. Le pourvoi en cassation a été rejeté et la Cour suprême confirme la peine de 2002, et l’arrestation de
M. Smaïn, le 19 juin dernier. Après plusieurs pétitions lancées par des militants des droits de l’homme pour sa libération, le militant a été relâché touché par la grâce présidentielle.

« Je compte tenir une conférence de presse dans les prochains jours pour dénoncer l’acharnement dont j’ai été victime et pour décrire certaines vérités sur les conditions de mon arrestation », précise-t-il. -

Fatima Arab

elwatan du 07-07-2012