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Une journée de grève a été observée dans des campus Les étudiants à la rencontre des syndicats autonomes

Lors d’une réunion tenue hier à Alger, l’idée d’une pétition nationale a été proposée pour revendiquer l’ouverture du champ d’expression politique et plaider la cause de la jeunesse lors d’une réunion tenue hier à Alger.

L’appel à l’arrêt des cours lancé par l’association estudiantine Nedjma a été “partiellement” suivi hier à l’université des sciences sociales et humaines de Bouzaréah

Selon ses initiateurs, cette journée de protestation des étudiants visait à soutenir “le mouvement de révolte populaire” et créer une jonction entre les étudiants universitaires, les syndicats, les travailleurs et les jeunes des quartiers populaires. “Les jeunes des quartiers populaires ont manifesté leur mécontentement et leur désarroi sans se doter ni de cadre ni d’organisation et cela peut se répercuter négativement sur le devenir de leur contestation et accélérer son essoufflement. C’est pour cela qu’il est nécessaire de canaliser le mouvement de révolte et de le doter d’un cadre structuré”, ont déclaré des membres de l’association Nedjma. Ils expliquent que la grève a été également observée dans d’autres universités hors de la capitale, notamment à Tizi Ouzou, Batna, Boumerdès et Béjaïa. Selon nos interlocuteurs, à la faculté des sciences humaines d’Aboudaou (Béjaïa), les étudiants ont été empêchés de tenir un rassemblement par un dispositif policier installé devant les cités universitaires. Les membres de l’association estiment que les questions soulevées par les jeunes révoltés sont “réalistes” et leurs revendications concordent avec celles exprimées par les étudiants et les travailleurs algériens. “L’effondrement du pouvoir d’achat, la cherté de la vie, le chômage et la précarité de l’emploi, la flambée des prix de l’immobilier sont autant de problèmes auxquels les Algériens sont confrontés au quotidien. Cela pourrait produire une jonction entre les luttes des travailleurs, le mouvement estudiantin, et les révoltes des masses populaires”, lit-on dans un communiqué publié à l’occasion de cette journée de protestation. L’association dénonce, par ailleurs, le verrouillage de toute expression syndicale et politique, la répression des mouvements de protestation ne laissant aux jeunes, selon eux, aucune autre voie d’expression que la révolte.

À l’issue d’une réunion tenue hier en fin de journée, à Alger-Centre, avec des représentants de syndicats autonomes, ceux des cheminots, des dockers ainsi que des travailleurs non affiliés à des organisations syndicales, il a été décidé d’un commun accord de “réagir ensemble” et d’aller vers une action commune. Pour l’instant, ils proposent de lancer une pétition nationale pour revendiquer l’ouverture du champ d’expression politique et appellent les organisations des droits de l’Homme ainsi que les avocats à défendre les jeunes manifestants interpellés par la police.

Il est question, également, de se joindre à la démarche de la coordination des sections du Conseil national des enseignants du supérieur (Cnes), le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap), le Conseil des lycées d’Algérie (CLA), le Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (Satef) et la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH) et suggèrent la tenue d’une rencontre nationale pour débattre des actions à mener.

Liberté le 12-01-2011