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Conférence au sujet de l’état d’urgence (18 ans !!)

Le Président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’homme (LADDH), Me Mostefa Bouchachi a indiqué aujourd’hui que le maintien de l’état d’urgence en Algérie sert plutôt à la répression du peuple et que de combattre le terrorisme. M. Bouchachi qui intervenait lors d’un point de presse, à l’occasion du 18e anniversaire de l’instauration de l’état d’urgence, tenue au siège de la LADDH à Alger, a ajouté que le maintien de l’état d’urgence vise plutôt à préserver le pouvoir que de sauvegarder la République.

Le conférencier a remis en cause même le prétexte trouvé à l’époque (combattre le terrorisme) pour l’instauration de cette mesure, étant donné que le terrorisme est, selon la version officielle, vaincu. Pour lui, rien ne justifie encore ce maintien si ce n’est l’étranglement du peuple, le musellement des syndicats, le verrouillage des médias et la limitation des activités des partis politiques. Comment peut-on donc justifier le maintien de l’état d’urgence alors que depuis son instauration en février 1992, l’Algérie a organisé 12 consultations populaires (4 présidentielles, 3 législatives, 3 municipales et 2 référendums) ?, s’est interrogé le conférencier.

Le président de la LADDH a appelé à la constitution d’une Alliance nationale regroupant toutes les forces vives de la nation (partis politiques, syndicats, défenseurs de droits de l’homme, médias…) pour exiger la levée de l’état d’urgence et “faire reculer ce pouvoir qui ne veut reculer devant rien”.

Pour sa part, le président d’honneur de la LADDH, Me Ali Yahia Abdennour a dénoncé, dans son intervention, le maintien de l’Etat de non droit et anticonstitutionnel. L’orateur a rappelé ce slogan colombien :

« Les armes nous ont donné l’indépendance, seules les lois pourront nous donner la liberté »

. “Que l’Algérie prenne l’exemple”, a-t-il soutenu.

par Karim Aimeur

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